PASSIM
Création de la compagnie Théâtre du Radeau dirigée par François Tanguy
Cage, Verdi, Schubert et Ligeti croisent Kleist, Pavese et Shakespeare dans ce nouvel opus du (toujours plus) fascinant Théâtre du Radeau : depuis plus de trente ans, la plus jeune compagnie du monde…
La scène sera moyenâgeuse, antique également, mystique par instants, divine à d’autres, comique ou tragique. Elle glissera sous vos yeux portée par des musiques sublimes, tandis que les acteurs, en queue de pie, robe longue, chapeau melon ou pauvres haillons, paysans et sorcières, maîtres et serviteurs, reines d’un jour, artisans, murmureront des bribes de textes fondateurs, mêlant théâtre, littérature, faisant poème, formant œuvre. Chaque spectacle de François Tanguy est un cérémonial majestueux et énigmatique où d’immenses cadres de bois brut dansent un ballet magique, ouvrant le regard à de fabuleux tableaux, livrant à l’étonnement d’éphémères tranches de vie. Passim, du latin passim, «partout», «ça et là en différents endroits» est une grotte tapissée d’arrières pays qui nous sont familiers. On y puise sensualité, plénitude et inquiétude.
Une sublime odyssée où l’art du théâtre se joue sur une mer d’émotion totalement démontée.
En presque deux heures, Tanguy et le Théâtre du Radeau transforment une pièce de théâtre en véritable objet. Au delà du théâtre, c’est de l’art dont il s’agit : un regard global et total sur un ensemble dont la seule essence est de faire surgir, depuis la souffrance, la solitude, la folie, la haine ou la mort qu’il décrit à travers mots et gestes, une explosion de sens et de réactions sensorielles, loin de toute intelligence et toute sagesse. Et c’est tant mieux.
Le mot du Babel
« Le Théâtre du Radeau c’est un monde à part… Que dire de plus ? »
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