O'Babeltut

L’étang

L’ETANG
Gisèle Vienne

Un enfant simule un suicide pour vérifier l’amour que sa famille lui porte. Le tableau est posé. À partir de là s’ensuit, entre le fils et la mère, pourtant sévère, un dialogue d’une douceur infinie, telle une déclaration d’amour. L’Etang fait parler les silences.
Gisèle Vienne met ici en scène un texte de Robert Walser sur l’audace et l’effronterie de l’enfance face au monde qu’il arpente, interprété par deux grandes comédiennes, Adèle Haenel et Ruth Vega Fernandez, accompagnées de sept poupées. Elle fait ainsi coexister au plateau plusieurs réalités et plusieurs frises temporelles qui révèlent la complexité de l’intime
Comment les paroles formulées ou non, rêvées ou parfois regrettées, composent les rapports ambigus des personnages, adultes et enfants ? Cette pièce interroge les voix multiples qui composent notre perceptions et leurs différentes strates de langues : ce qui est dit en nous, enfoui, rêvé, fantasmé et parfois regretté.

Le mot du Babel
Même s’il est parfois éprouvant (comme dans Jerk), nous aimons profondément le travail de Gisèle Vienne à la fois metteuse en scène, chorégraphe et plasticienne. Elle s’intéresse aux sujets noirs et utilise les marionnettes avec brio pour en sonder les profondeurs. Ici l’enfant est sauf et sa supercherie ne sera pas punie. En explorer les affres et ses conséquences nous semble d’autant plus délicieux.

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