O'Babeltut

Les Bonnes


LES BONNES

Texte de Jean Genet, mise en scène par Robyn Orlin

Mêlant performance, texte et vidéo, pulvérisant la frontière entre salle et plateau, « l’enfant terrible de la danse sud-africaine » met pour la première fois en scène une pièce de théâtre en langue française. Les phrases de Jean Genet retentissent alors de l’apostrophe que la chorégraphe continue d’adresser aux grandes inégalités contemporaines.
Il s’agit pièce unique, d’une nécessité exclusive : domination, aliénation, dévotion, jalousie, travestissement… Il y a dans Les Bonnes (pièce polémique écrite à partir d’un tragique fait divers où deux employées de maison ont assassiné leur patronne et sa fille) tous les chevaux de bataille de Robyn Orlin. Avec la sagacité, la grâce et l’audace des détournements qui lui sont propres, son humour et son opiniâtreté, elle ausculte les méandres de notre monde à la loupe du texte intégral de Genet.
En proposant cette pièce à trois comédiens masculins – telle était l’intention initiale de l’auteur –, à qui elle offre le film The Maids de Christopher Miles (1975) comme surface de jeu interactive, l’artiste donne à la dimension sociale et politique de la pièce des échos très actuels – rapports de classe, sauvagerie du crime, fascination des foules.

Le mot du Babel
Parce que Les Bonnes est une grande pièce du 20e siècle qu’on a envie de revoir et de partager… Parce qu’on est tentées de découvrir le travail artistique de la chorégraphe pour qui « L’art ne sert à rien s’il n’est pas en prise avec le réel »… Parce que Genet a si bien su pervertir le noble genre de la tragédie… Parce qu’Orlin a déjà revisité avec talent et humour de grands classiques de l’art occidental…
Nous serons là.

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