O'Babeltut

Late Night

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LATE NIGHT
par le Blitztheatregroup
[en grec, surtitré en français]

« Danser en temps de guerre, c’est comme cracher à la gueule du diable. » Hafid Aggoune (romancier)

Late Night, c’est une nuit sans fin dans une salle de bal jonchée de gravats. Trois femmes, trois hommes y enchaînent valses et tangos, pour y épuiser leur corps et oublier que là, dehors, juste là, une catastrophe a tout balayé – une révolution ou une guerre ? Hier ou dans le futur ? On ne saura pas, mais il s’agit assurément de la fin d’un monde qui ressemble beaucoup au nôtre.
De temps à autre, ils prennent la parole et nous livrent, par bribes, des souvenirs du temps d’avant : une rencontre sur une place, un baiser volé devant un monument, comme autant d’éclats de ces précieux petits riens qui fondent nos vies. « En ces temps-là… »
Mais sous la mélancolie lancinante, ce qui entraîne les pas et grise ces couples d’un soir, c’est une inoxydable pulsion de vie, une farouche nécessité de résister : à la terreur, au désespoir, à la nostalgie. Danser et danser encore, pour se distraire. Rester debout et, littéralement, ne pas se laisser abattre.

Le mot du Babel

« Une valse sans fin sur les débris d’une Europe dévastée, littéralement à terre, en mille morceaux. Les mots nous manquent ? Alors, dansons… »
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