Chorégraphie de Trajal Harrell
avec cinq danseurs
Partez de la postmodern dance, réputée notamment pour son minimalisme ; mêlez-y la flamboyance franchement outrancière du voguing, né dans les boîtes de Harlem et rendu célèbre plus tard par Madonna ; pour finir, zébrez le tout de fulgurances antiques avec la figure tragique et rebelle d’Antigone. Maintenant, représentez-vous l’ensemble (essayez) servi par cinq danseurs bluffants et Antigone Sr. vient confirmer le goût de Trajal Harrell pour les mélanges – ou, pour mieux dire, les confrontations.
La pièce se plaît à brouiller les identités – sexuelles mais aussi sociales et artistiques – pour faire de son héroïne, cette jeune femme affrontant une société d’hommes, une expérience chorégraphique où entrainement et politique s’accordent à merveille. Un bouillonnant maelström de mouvements, de couleurs et de sons, des interprètes issus de tous horizons au service d’une pensée émancipatrice : ce n’est pas par hasard que Trajal Harrell est considéré, des deux côtés de l’Atlantique, comme une nouvelle icône de la scène new yorkaise…
Le mot du Babel
« Comme vous le savez bien, ou pas encore, on aime bien aller chercher des nouveautés… et ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu connaissance de ce qui se passait de l’autre coté de l’Atlantique…
L’idée de découvrir une pièce chorégraphique mêlant des univers si différents et de surcroît se servant de la fable antique d’Antigone a retenu notre curiosité… en espérant que nous serons contaminés par l’envie de danser… »
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