LA VIE DE GALILEE, texte de Bertold Brecht mis en scène par Jean-François Sivadier

Au début du 17è siècle, Galilée braque un télescope vers les astres et fait voler en éclat le système de représentation du monde. Il découvre que la Terre n’est pas le centre de l’univers, qu’il n’y a pas de centre, qu’il n’y a pas de sens. Ce cataclysme inaugure des temps nouveaux et ébranle les tranquilles certitudes en instaurant le doute. Il fait vaciller le théâtre de l’Église. L’Inquisition lui fera baisser les bras, abjurer ses théories sans pouvoir l’empêcher de travailler secrètement à la signature de son œuvre. Brecht, dans une langue limpide, livre ici un immense poème construit comme une suite de variations et met en scène un choeur de femmes et d’hommes séduits et terrifiés par l’irrésistible visage de la raison. Nous lisons dans le regard obstiné de Galilée vers le ciel, celui de Brecht scrutant les régions inexplorées du théâtre qu’il lui reste à inventer.

3h20 avec entracte

Le mot du Babel

« On aime Brecht. Voilà. La portée de ses textes, aussi personnelle que collective, psychologique que politique, nous parle. La vie de Galilée est l’un des plus beaux. Le récit d’un combat, intense et difficile, contre le fanatisme et l’obscurantisme. »