O'Babeltut

Ma, Aïda…

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MA, AÏDA
Camille Boitel, SèveBernard/L’immédiat

A PARTIR DE 8 ANS

 Le vertige du cirque, la densité du théâtre, les sensations de la danse. Quatre artistes se livrent corps et âme à une quête frénétique. Trente-six variations sur des histoires d’amour impossibles. Acrobatique, burlesque. Grâce aérienne. Images séquencées. Autour d’eux, un décor important et des meubles entassés qui, inexorablement, s’effritent, se délitent, tombent. Une machinerie incroyable pilotée au plateau, tant au-dessus qu’au-dessous, par des manipulateurs d’objets, des techniciens qui font valser les codes et les corps. Réglé au cordeau, comme un immense château de cartes qui s’écroule. S’effondre littéralement. On n’en croit pas ses yeux. Du jamais vu. Ahurissant. Un éloge à la machinerie du théâtre. Au milieu de ce chaos, de ce tas de bois mêlé de poulies, de guindes, de rouages, la magie de ces amants terribles habités par la vie. Profondément. Jusqu’à la moelle.

Camille Boitel se produit comme artiste de rue dès l’âge de 12 ans, aux côtés de sa sœur Raphaëlle, contorsionniste. Il fait la rencontre d’Annie Fratellini qui l’invite à intégrer son école gratuitement. Il travaille alors sur la création et performance de La Symphonie du Hanneton de James Thierrée. Dans ses propres spectacles, il joue avec des effets scénographiques pour raconter une histoire, et non l’inverse. Lauréat du Prix Jeunes Talents Cirque en 2002 et du Prix Mimos du Festival du Mime de Périgueux en 2010, il part au Japon en quête de recherche artistique. Il en revient avec des envies sur la fissure et la fragilité de l’immédiat, retravaille des projets sans lassitude ni peur d’échouer, tentant l’impossible le temps qu’il faut : le cirque ne s’envisage pas sans vertige ni dépassement des limites. Il a présenté au TJP L’Homme de Hus.

Le mot du Babel
Sous la houlette de Camille Boitel et Sève Bernard, (ma, aïda, …) se révèle être un superbe hommage au spectacle vivant : tout ici fait sens, du décor qui se
défait aux acteurs-manipulateurs-musiciens qui lui survivent. Poésie à tous les étages en prime. Une des plus belles créations de 2019

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